Le Parti uni de la gauche d’Estonie présente ses candidats aux européennes

Publié le 17 Avril 2009

Formation politique communiste pro-russe née en juin 2008 après la jonction du Parti de la Constitution avec celui de la gauche estonienne, le Parti uni de la gauche d'Estonie a annoncé mardi dernier qu'il présentera une liste de six candidats aux élections européennes. Il y aura donc bel et bien une liste unique des russophones et des communistes d'Estonie pour les échéances électorales du 7 juin prochain, comme nous en parlions dans notre article du 18 mars intitulé « Les russophones à l'unisson aux européennes ? ».

L'annonce, rapportée par la ERR sur son portail d'information en russe (novosti.err.ee), indique que cette liste sera conduite par le maire de la ville de Maardu, Georgi Bõstrov. Les cinq autres candidats étant, dans l'ordre de présentation, Vladimir Iljaševitš, président de la section estonienne de l'Union des écrivains de Russie, Juri Mišin, président de l'assemblée républicaine d'Estonie des écrivains de Russie et ancien membre du mouvement Interliikumiine opposé à l'indépendance de l'Estonie au début des années 90, Katrin Sepp, membre du bureau politique du parti de la gauche estonienne et de la gauche européenne, Sergei Sergejev, président de l'Union des associations des compatriotes de Russie et Malle Salupere, membre du bureau politique du parti.

Interviewé avant-hier, mercredi 15 avril, au journal télévisé du soir sur ETV, Vladimir Iljaševitš disait qu'il n'était pas satisfait du travail réalisé par les six eurodéputés estoniens car, selon lui, ils n'ont pas agi de manière à répondre aux intérêts nationaux estoniens. S'il était élu, expliquait-il, l'une de ses missions sera d'attirer l'attention du Parlement européen sur la question de la politique d'intégration estonienne, qu'il considère comme étant un échec.

Connu pour avoir été un agent du KGB entre 1983 et 1988, selon une information divulguée en 2000 par la police de sécurité estonienne (Kaitsepolitsei), Vladimir Iljaševitš, qui défend la thèse selon laquelle, l'occupation soviétique de l'Estonie ne serait qu'un mythe, contestait par ailleurs le fait d'être mentionné dans le livre annuel de la police de sécurité, rendu public la veille, comme étant un instrument de la politique étrangère russe. Il déclarait aux journalistes d'ETV qu'il envisagerait, dans les jours qui viennent, de saisir la justice pour diffamation.   

Rédigé par Rodolphe Laffranque

Publié dans #Elections européennes du 7 juin 2009

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