Le Parlement estonien a fêté ses 90 ans

Publié le 24 Avril 2009

Il y a 90 ans, le 23 avril 1919, la première assemblée représentative de l'Estonie indépendante voyait le jour. Issue des premières élections au suffrage universel direct de l'histoire du pays, organisées du 5 au 7 avril 1919, l'Assemblée constituante (Asutav Kogu) avait d'une part, comme son nom l'indique, une fonction constituante qui consistait en la préparation et l'adoption d'une Constitution, et d'autre part, une fonction législative avec l'adoption des lois. Le Riigikogu succéda à l'Assemblée constituante dès l'entrée en vigueur de la Constitution, en décembre 1920.

A l'occasion du 90e anniversaire du Parlement d'Estonie, le Riigikogu tenait hier, 23 avril, une séance solennelle sous la présidence conjointe de Mme Ene Ergma, présidente du Riigikogu et de M. Toomas Hendrik Ilves, Président de la République d'Estonie.

« Le modèle de démocratie majoritaire qui est le notre, avec des coalitions victorieuses minimales, n'est pas parfait - on le dit même antidémocratique, étant donné que se déplace à coté de lui le "rouleau compresseur" des suffrages, ce dont on parle beaucoup, et que l'on désigné aussi comme étant la chambre d'enregistrement », a souligné Mme Ergma dans son discours.

Pour sa part, le Président de la République a tenu les propos suivants sur le travail parlementaire : « Une bonne loi a un objectif clair ; elle est compréhensible et facile à exécuter. Ce qui caractérise un bon législateur, ce n'est pas la vitesse avec laquelle il légifère mais la prise de conscience de ses responsabilités et le soin apporté à l'appréciation de tous les arguments. Peut-être est-ce précisément là, dans le fait d'éviter les conséquences indésirables de toute décision et de mesurer tous les effets qu'elles peuvent avoir, que réside l'avenir du travail du Parlement estonien ? Pour cela, je vous souhaite, à vous cher Riigikogu, comme à toutes les futures représentations populaires d'Estonie, d'être persévérant, d'agir en digne représentant de l'État et d'avoir le sens de la responsabilité ».

Ont également pris la parole, le Premier ministre, Andrus Ansip pour qui ce 23 avril était « le jour de fête de la démocratie estonienne », le président de la Cour d'État, Märt Rask, le contrôleur d'État, Mihkel Oviir et le chancelier du droit, Indrek Teder.

Rédigé par L'Estonie au quotidien

Publié dans #Actualité parlementaire et législative

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